Alimentation du nourrisson: Les règles d’or

De 0 à 1 an, l’alimentation du nourrisson évolue rapidement. Cette alimentation est constituée uniquement du lait maternel ou de préparations lactées durant les six premiers mois de sa vie. Puis le nourrisson intègre rapidement les aliments des quatre groupes alimentaires à son menu, soit fruits et légumes, produits céréaliers, lait et substituts et viandes et substituts, favorisant ainsi sa bonne santé et sa croissance.

Un biberon, c’est bon !

Au même titre que l’allaitement maternel, l’allaitement au biberon est une occasion de plus de tisser des liens et d’établir une belle complicité avec votre bébé. Il y a toutefois de judicieux conseils en la matière à ne pas oublier.

Pour plus de sécurité, il faut faire réchauffer le biberon dans une casserole remplie d’eau chaude (non bouillante) pendant une quinzaine de minutes plutôt qu’au four à micro-ondes. Ce dernier pourrait ne pas chauffer le lait de façon uniforme et causer de graves brûlures à la bouche de bébé. La méthode de vérification de la température du lait à l’intérieur du poignet, là où la peau est mince et sensible, avant de le donner à votre petit est toujours de mise.

Il est préférable de faire boire votre enfant une heure avant le coucher, car en le laissant s’endormir avec son biberon les risques de caries et d’infections des oreilles augmentent.

L’ajout de céréales au lait du biberon est déconseillé. Les tétines et les biberons sont conçus expressément pour le lait; leur utilisation avec un liquide plus épais engendre un risque d’aspiration par les voies respiratoires et d’étouffement. En outre, l’addition d’aliments solides au lait du biberon pourrait retarder l’initiation et l’apprentissage d’autres modes d’alimentation.

Introduction des aliments autres que le lait : conseils en rafale

Voici quelques recommandations utiles pour l’introduction des aliments autres que les préparations lactées ou le lait maternel .

Suivant la recommandation de la Société canadienne de pédiatrie et de Santé Canada, amorcez l’introduction des aliments solides vers l’âge de 6 mois. Une introduction précoce pourrait :

- causer une carence en fer à votre bébé;

- si vous allaitez, réduire la fréquence des boires au sein et ainsi affecter votre production de lait maternel;

- avoir pour effet, si vous allaitez, de stopper l’allaitement maternel de façon prématurée et, par conséquent, d’empêcher votre bébé de bénéficier des différents avantages rattachés à celui-ci, dont la protection contre les maladies et les allergies.

N’offrez pas de lait de vache à votre bébé avant l’âge de 9 à 12 mois, entre autres parce qu’il :

- ne contient pas suffisamment de fer pour combler les besoins de bébé.

- contient trop de protéines et de sels minéraux et que cela pourrait surcharger ses reins.
Il est donc conseillé d’attendre vers l’âge de 9 à 12 mois pour offrir du lait de vache entier pasteurisé (3,25%).

Les jus de fruits comportent certains désavantages, pris en trop grande quantité :

- ils peuvent occasionner la diarrhée et la carie infantile précoce.

- ils diminuent l’appétit de bébé et l’empêchent de consommer des aliments plus nutritifs. Comme le jus ne constitue pas un aliment essentiel, attendez que votre bébé ait passé l’âge de 6 mois pour lui en offrir. Optez pour des jus de fruits pasteurisés à 100 % et limitez-en la consommation à 60 à 90 ml par jour.

Soyez prudent et prévenez les risques d’étouffements en écrasant ou réduisant les aliments en purée.

Important !

Certains légumes, comme la carotte, contiennent des nitrates. Ainsi, préparez la purée de carottes avec de l’eau fraîche, et non pas avec l’eau de cuisson. Pour les légumes les plus riches en nitrates, comme la betterave, le navet et les épinards, attendez que votre enfant ait plus de 9 mois avant de lui en servir.

N’ajoutez pas de sucre ou de sel aux aliments de bébé. Il apprendra ainsi à aimer leur saveur naturelle.

Soyez alerte face aux allergies alimentaires, particulièrement si des membres de votre famille souffrent d’allergies qu’elles soient alimentaires ou non. Consultez votre professionnel de la santé pour connaître la marche à suivre.

Ne lui donnez pas de miel avant un an, car il renferme une toxine qui peut provoquer le botulisme, une forme d’intoxication grave pouvant entraîner la mort.