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Être en forme Bouger
avec entrain est un moyen naturel de stimuler le phénomène
appelé « réponse de relaxation ». Les symptômes
de l'anxiété (bouche sèche, accélération
du rythme cardiaque, augmentation de la tension artérielle, etc.)
sont attribuables à une activité excessive de la branche
sympathique du système nerveux, dite « l'accélérateur
». Or, l'activité physique stimule et renforce la branche
parasympathique du système nerveux, dite « le frein ».
Comme l'écrit le Dr David Servan-Schreiber dans Guérir
: « Puisque les systèmes sympathique et parasympathique
sont toujours en opposition, plus on stimule le parasympathique, plus
il se renforce, comme un muscle qui se développe, et il bloque
tout simplement les manifestations de l'anxiété. » Chez les
adeptes de l'activité physique énergique comme les joggeurs,
le fait suivant est bien connu : au bout de 15 à 30 minutes d'effort
soutenu, l'esprit atteint un état légèrement euphorique
où les pensées sont spontanément positives et même
créatives. Le phénomène est attribuable à
des hormones appelées endorphines qui sont libérées
dans l'organisme pendant l'effort. Dans un chapitre où il explique
l'effet des endorphines, le Dr David Servan-Schreiber affirme que ce
phénomène ne s'émousse pas avec le temps : «
Plus le mécanisme naturel du plaisir est stimulé [de cette
façon], plus il semble devenir sensible. Et les gens qui font
régulièrement de l'exercice tirent plus de plaisir des
petites choses de la vie : de leurs amis, de leur chat, des repas, de
leurs lectures, du sourire d'un passant dans la rue. » Le
poids, c'est comme un compte en banque : quand on dépose (calories
ingérées), il monte, quand on retire (calories dépensées),
il baisse. Or, notre métabolisme s'est développé
au cours de milliers d'années où l'humain était
très actif; comme on mange encore tous les jours, la seule façon
d'éviter l'augmentation de poids, c'est de « se dépenser
». En réalité, plus on fait de l'activité
physique, plus on peut manger sans prendre de poids. Une recherche menée
auprès de femmes ménopausées obèses a révélé
que la pratique régulière d'une activité d'intensité
modérée était une façon efficace de perdre
du poids. La marche (d'un bon pas) et la danse aérobique sans
sauts (low-impact) sont de bons choix. La conviction d'être « trop fatigué » pour aller marcher (ou patiner, nager, etc.) est basée sur une perception erronée. Car les humains qui mangent à leur faim possèdent, dans leurs graisses accumulées, une réserve quasi inépuisable d'énergie, du moins pour s'adonner à des activités de faible intensité. Ce genre de « fatigue » relève davantage de la tension nerveuse, c'est-à-dire du stress. Or, les bénéfices de l'activité physique se manifestent aussi dans l'immédiat : 15 à 20 minutes d'exercice physique soulagent justement du stress et de la fatigue, et accroissent l'énergie. Mentionnons simplement qu'en assurant une meilleure circulation de l'oxygène, l'exercice libère l'organisme du « sable dans l'engrenage », comme la lourdeur mentale et la tension musculaire. La
qualité de la vie sexuelle dépend notamment de la santé
générale, de la capacité à se détendre
et d'une certaine endurance cardiovasculaire, trois facteurs sur lesquels
l'activité physique joue un rôle incontournable. Ça
prend de l'énergie pour faire l'amour (même pour avoir
envie de faire l'amour) et une vie active donne de l'énergie! Les
recherches démontrent que l'activité physique pratiquée
régulièrement réduit de manière substantielle
les risques de troubles cardiovasculaires et cérébrovasculaires,
d'hypertension, de diabète de type 2, d'ostéoporose, de
cancer du côlon (et peut-être de cancer du sein et de cancer
de la prostate). Si les données les plus convaincantes obtenues
jusqu'à présent concernent les maladies graves, on sait
que l'effet préventif et curatif de l'activité physique
ne se limite pas à ces maladies. Par exemple, plusieurs exercices
spécifiques (dont ceux renforçant les muscles abdominaux)
seraient un bon moyen de prévenir les maux de dos. L’exercice physique modéré contribuerait à augmenter l’immunité. D’abord, en améliorant la circulation sanguine, on croit que les cellules et les autres substances du système immunitaire peuvent circuler plus facilement dans le corps (indispensable pour prévenir l’infection d’une plaie, par exemple). Aussi, on a observé que certaines composantes immunitaires sont stimulées par l’activité physique. Mais attention, le surentraînement pourrait avoir l’effet contraire. Les recherches démontrent que la moitié de la perte d'autonomie observée de l'âge de 30 ans à 70 ans est attribuable à un mode de vie sédentaire, et non au vieillissement en soi. Les données sont claires : l'activité physique est efficace pour augmenter la longévité. De plus, quelques études indiquent que l’exercice physique pratiqué régulièrement par les personnes âgées aide à prévenir le déclin des fonctions immunitaires. Même
une petite augmentation de l'activité s'accompagne d'importants
effets positifs sur la santé : un peu, c'est déjà
beaucoup. Car l'activité physique minimale susceptible d'avoir
un effet préventif ou curatif n'est pas aussi élevée
que celle qui est nécessaire pour améliorer la performance
sportive (mais les bénéfices s'estompent assez rapidement
quand l'activité cesse).
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